Le pacte d’intérêts entre la puissance industrielle chinoise et la puissance monétaire américaine
Jean-Michel Quatrepoint analyse l'alliance contre nature qui s'est développée depuis trente ans entre Wall Street, la grande distribution (Wal-Mart) et le parti communiste chinois. Un pacte secret noué lors de la rétrocession de Hong Kong, où la Chine, devenue l'atelier du monde, a profité du laxisme occidental pour s'imposer comme une puissance économique dominante, au détriment des classes moyennes occidentales et de l'emploi.

Je vais partir d'un paradoxe qui s’est développé depuis trente ans : une alliance presque contre nature entre trois grands acteurs :

  • Le premier est, pour simplifier, Wall Street, les multinationales, le Standard & Poors 500 et la finance anglo-saxonne ;
  • Le second acteur, plus méconnu, est Wal-Mart et la grande distribution.

    Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec Wal-Mart, il s’agit de la première entreprise mondiale (plus de 400 Md$ de chiffre d’affaires) de l’Arkansas, qui était l’état de Bill Clinton, ce qui explique aussi certaines choses. Cette société est aujourd'hui le sixième acheteur de produits chinois. 70 % de ses produits dans ses 8 000 magasins sont des produits chinois ;

  • Le troisième acteur est le parti communiste chinois.

Je vais faire un peu d’histoire, sans remonter au XVe siècle mais sur les trente dernières années ; c’est généralement l’histoire des dernières décennies que l’on connaît le moins. Cette alliance s’est nouée dans la plus grande discrétion au début des années 80 à l’occasion de la rétrocession de Hong Kong à la Chine.

Les Etats-Unis (la Grande Bretagne, mais les Etats-Unis pilotaient par-derrière) avaient alors un double objectif géopolitique et idéologique : lutter tout à la fois contre le communisme, l’URSS, l’empire du mal, et lutter contre un Japon qui, fort de sa réussite industrielle, menaçait la puissance économique et technologique de l’Amérique.

Pour ceux qui s’en souviennent, dans les années 80, les Japonais rachetaient Hollywood, prétendaient apprendre aux Américains à construire les voitures et tout le reste et entendaient même se doter d’une industrie aéronautique.

Le Japon utilisait sa monnaie sous-évaluée pour engranger des recettes à l’exportation et avait pour ambition de devenir le leader du sud-est asiatique et de faire du yen une grande monnaie internationale à côté du dollar et de l'écu européen.

Pour atteindre ces objectifs, c'est-à-dire casser l'URSS et mettre le Japon à son niveau, à savoir en dessous des Etats-Unis, les Américains s'appuieront sur un renouveau idéologique.

Dans les années 70, l’école de Chicago, un certain nombre d’universités ont travaillé sur un renouveau idéologique pour relancer le libéralisme et, quand Reagan arrive, il s’appuie bien évidemment sur les travaux des économistes libéraux avec une vision schumpetérienne des choses. On revient aux sources du libéralisme, de son dynamisme, on casse les grands monopoles, les syndicats, on déréglemente. Bref, on libère l’économie de ses entraves.

Ils s'appuieront sur un deal avec la Chine qui a, pour simplifier, été le suivant : neutralité dans l’affrontement avec l’URSS, et la Chine sera neutre dans la guerre des étoiles dans l’affrontement des années 80 avec l’URSS, et coup de main déterminant pour étouffer dans l’œuf les désirs hégémoniques des Japonais, les rapports entre la Chine et le Japon étant, chacun le sait, un peu tendus. En échange, Hong Kong retournerait à la Chine et servirait de sas entre la Chine communiste et le monde capitaliste.

Cela tombait bien, car cela correspondait très exactement à la nouvelle stratégie élaborée par Deng Xiaoping qui visait à conduire la Chine sur la voie de l'économie socialiste de marché, doctrine énoncée au congrès du parti communiste chinois en 1978.

Depuis, la Chine n’a pas varié de stratégie. Elle a un objectif : redevenir la première puissance mondiale qu'elle était au XVIIIe siècle, prendre sa revanche sur l'humiliation subie pendant un siècle entre la seconde guerre de l'Opium (1860) et la prise de pouvoir par Mao Tsé-toung (1949).

Pour atteindre son but, la Chine sait faire preuve de pragmatisme, tel le dragon qui ondule dans les rues au moment du nouvel An chinois, mais l’objectif est toujours là.

La Chine est hyper capitaliste dans le domaine économique, un capitalisme sauvage où l’on n’hésite pas à utiliser des centaines de millions de travailleurs journaliers sous-payés (la fameuse armée de réserve chère à Marx). Ils utilisent cette armée. Cela ne gêne pas outre mesure le parti communiste chinois, car la Chine reste communiste avec un parti unique qui tient le système.

Enfin, tout ceci tient pour une raison : les Chinois sont éminemment Chinois. Quelle que soit leur place dans la société, ils se vivent comme des Chinois, ils sont fiers d’être Chinois. Bref, il faut le savoir et ne l’oublions jamais, la Chine est nationaliste.

Donc capitaliste, communiste, nationaliste.

Au moment des négociations sur Hong Kong, un deal monétaire s’est établi : le dollar hongkong s’est indexé sur le dollar américain. Le Yuan RMB était inconvertible et l’est toujours, mais d’une façon indirecte, les échanges transitant par Hong Kong, la monnaie chinoise se liait au dollar hongkong et ipso facto au dollar américain. Cela voulait dire que la Chine basculait dans la zone dollar et que, du même coup, la zone yen était mort-née.

Les multinationales japonaises ne s’y sont pas trompées et se sont immédiatement délocalisées en Chine pour profiter des bas coûts de main-d’œuvre et de l’indexation monétaire sur le dollar, puisqu’elles vendaient en dollars sur les Etats-Unis.

Forts de cette situation, les Japonais iront à Canossa. Lors des accords du Plazza en 1985, les Américains les obligent à réévaluer très fortement le yen et le Japon fera quelques autres erreurs de pilotage, si bien qu’au début des années 90, le Japon implose littéralement. Il ne s’est jamais véritablement remis de cette situation.

Le Japon est en stagnation depuis vingt ans, et c’est peut-être ce qui nous guette nous, Européens.

Ce lien monétaire entre la Chine et le dollar est le fil rouge pour comprendre cette alliance Wall Street, Wal-Mart et parti communiste chinois.

Des Chinois qui ont parfaitement étudié comment les Américains ont mis à genoux le Japon et comment ils ont utilisé de la monnaie pour mettre à genoux le Japon. Ils ont prévenu, les Américains ne nous feront pas le coup qu’ils ont fait aux Japonais sur le yen.

Nous sommes alors il y a une vingtaine d’années dans le nirvana de la mondialisation heureuse. Le communisme s’est effondré, il n’y a plus qu’un seul système économique. Les Occidentaux vont délivrer la démocratie à l’occidentale un peu partout et les multinationales voient dans le gigantesque marché chinois un nouvel eldorado.

Elles commencent à s’implanter pour produire à destination des consommateurs locaux. Là, l’organisation communiste dit : « Non, cela ne se passera pas ainsi. Vous allez effectivement produire avec des partenaires chinois, mais vous produirez non pas pour le marché local mais pour réexporter sur les marchés solvables, c'est-à-dire vers les pays occidentaux, vers le Japon, là où il y a de l’argent ».

Ainsi commence cette mécanique : la Chine offre sa main-d’œuvre vingt à trente fois moins chère qu’en Occident avec des entreprises qui peuvent exécuter les commandes dans l’instant grâce à Internet. Tout ceci a été décrit, est connu et archi connu.

La grande distribution (Carrefour, Wal-Mart et les autres) voit là le moyen de casser les prix, d’offrir aux consommateurs des produits moins chers, même s’ils sont de moins bonne qualité. On invente d’ailleurs de nouveaux concepts: l’obsolescence programmée, etc. Bref, on fait tourner la machine. La grande distribution fait pression sur ses fournisseurs pour qu'ils se délocalisent à leur tour en Chine.

Un cercle infernal se met alors peu à peu en place. Le capital délocalise là où c'est moins cher, supprimant massivement des emplois en Occident ou transformant des emplois à valeur ajoutée en emplois dits de service sous-qualifiés et souvent sous-payés. L’Occident importe de plus en plus de produits made in China, creusant ses déficits. Au passage, les profits des multinationales, des financiers et de Wal-Mart explosent.

Grâce à l'ingénierie des Mozart de la finance, au laxisme des régulateurs, ces bénéfices sont démultipliés. C'est la parabole de la multiplication des pains. Le capitalisme pervertit. Cela aboutit à des taux de retour sur investissement de 15, voire 20 % quand ce n’est pas plus, obtenus à coups d’effets de leviers de dettes qui permettent au passage aux financiers d’engranger « des rémunérations indécentes » comme dirait Barack Obama.

A côté du principe « toujours plus loin, toujours moins cher », le capitalisme financier prône le dogme du profit maximum dans le minimum de temps, avec deux conséquences : le cynisme (c'est-à-dire la fin justifie les moyens) et l’absence de vision de stratégie à long terme (plus d'investissement à long terme dont la rentabilité immédiate n'est pas évidente).

Les multinationales préfèrent racheter leurs actions plutôt qu’investir. Elles localisent leurs investissements productifs en Chine ou dans les pays émergeants, elles négligent les recherches fondamentales.

Cette alliance s’avère aujourd'hui un marché de dupes lourd de conséquences pour les Occidentaux. Les classes moyennes occidentales, piliers de nos démocraties, sont lentement mais sûrement paupérisées. Le chômage de masse pèse sur le moral des populations.

A l’époque, j’entends encore certaines voix nous expliquer que le déficit commercial américain, accessoirement le nôtre, n’avait pas d'importance puisqu'il résultait pour une large part de l'importation de produits et de sous-ensembles conçus par des groupes américains occidentaux dont les actionnaires étaient en Occident et pour des marchés situés en Occident. Bref, tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes : aux Asiatiques les usines tournevis et les produits de masse, aux Occidentaux la Silicon Valley, l’innovation, le design, les nouvelles technologies et le marketing.

En plus, Wall Street, la City construisaient une industrie financière destinée à prendre la place des industries manufacturières.

Tout ceci correspondait à une part de la réalité : la part de la finance, tout comme celle la grande distribution n’ont cessé de grandir dans le PIB. La finance représentait en 2008 21 % du PIB américain, 40 % de la totalité des profits des entreprises américaines et 6 % seulement des emplois. Ces chiffres illustrent ce qu’il s’est passé pendant ces dernières décennies.

Là où le bât blesse encore plus, c'est que cette industrie financière, cette prépondérance financière a été acquise au prix d'un endettement massif.

Je voudrais maintenant vous indiquer deux dates essentielles pour comprendre ce qu’il s’est passé depuis dix ans : le 11 septembre 2001 avec l’attaque des deux tours et leur effondrement, et le même mois, quelques jours après, l’entrée de la Chine dans l’OMC.

Comment les Etats-Unis vont-ils réagir ?

Puisque Al-Qaïda a attaqué le symbole de la puissance et de la finance américaine, continuer à prêter et continuer à s'endetter devient un devoir patriotique. C'est ainsi que les constructeurs automobiles prêteront pour faire des crédits gratuits sur cinq ans pour continuer à faire tourner la machine.

Mais plus on fait tourner la machine, plus les ménages s’endettent, plus l’Amérique s’endette, et elle s’endette encore plus avec la guerre en Irak ; autre erreur historique, car cette guerre, qui a coûté entre 1 000 et 3 000 Md$, n’a pas été financée par l’impôt. C’est la première guerre à n’avoir pas été financée par l’impôt. Elle a été financée par de la dette. Le résultat est que le consommateur américain s’endette. L’économie américaine est apparemment en croissance (3 % en moyenne), mais elle commence à détruire des emplois.

Entre 2001 et 2008, l'Amérique a détruit 1 200 000 emplois privés. Les recettes des Chinois s’envolent et une bonne partie est mise en réserve par la Banque centrale de Chine qui les place en dollar et notamment en bons du Trésor américain.

Un mécanisme totalement pervers. L'Amérique détruit ses emplois qualifiés, les externalise, les délocalise. On distribue du crédit aux populations pour leur donner l’illusion qu’elles ont encore du pouvoir d’achat. On finance la guerre en Irak non par l’impôt mais par les dollars des autres et, grâce à l’OMC, les produits made in China vendus sous des marques occidentales inondent les consoles des hypermarchés.

La crise dite des subprimes était inéluctable, mais cette crise n’est pas une crise purement financière. Elle est née des dérives de ces trente, vingt dernières années.

Seize mois après la faillite de Lehman Brothers, on constate que les gagnants de la crise sont Wall Street et les marchés financiers (plus 70 % depuis le 9 mars), les très grandes banques, qui ont au passage éliminé quelques concurrents et se retrouvent plus que jamais en position d’oligopole en bénéficiant de l'argent public à 0,75 % et qui, quand elles reprêtent, le font entre 3,5 et 25 %.

Certaines multinationales ont beaucoup souffert, l'industrie automobile notamment, mais d’autres ont finalement immédiatement réagi pour continuer à sabrer dans les coûts, délocaliser encore un peu plus, dégraisser alors que leurs profits ne sont pas si mauvais que cela.

Wal-Mart se porte très bien. Ils ont encore fait des profits.

La Chine est le grand vainqueur de cette crise. Pendant la crise, la Chine a accru ses parts de marché aux Etats-Unis. Elle est devenue le premier fournisseur des Américains devant le Canada (19 % de parts de marché). Ses exportations ont augmenté de 18 % en un an. Elle a injecté 585 Md$ dans son économie, non pas pour ses consommateurs, mais pour ses entreprises afin que ces dernières baissent les prix.

Puisque depuis l’été 2008 le yuan s’est réindexé sur le dollar, Pékin ayant vaguement accepté une réévaluation pendant trois ans de 15 % par rapport au dollar, cela faisait en fait - 10 par rapport à l’euro, ils se sont immédiatement réindexés, si bien que les produits chinois sont plus que jamais compétitifs.

La Banque centrale continue à engranger des réserves (2 400 Md$ aujourd'hui). On pourrait énumérer tous les indicateurs indiquant que la Chine sort renforcée de cette crise. Certains signes ne trompent pas d’ailleurs : la manière dont Barack Obama a été reçu et la façon dont la Chine a tiré les ficelles de Copenhague.

De bons esprits veulent se rassurer, nous rassurer. On nous ressort l’idéologie du win-win, gagnant gagnant. On nous ressort l’idée que l’Occident doit se concentrer sur les nouvelles technologies et la finance.

Cette vision des choses pèche par plusieurs aspects.

D’abord, elle est méprisante à l’égard des Chinois. Ensuite, elle est naïve. Les Chinois, comme les Indiens, ont toutes les capacités intellectuelles pour développer de nouvelles technologies. Ils le font déjà. Ainsi, la Chine va développer avec l’aide d’une société californienne une centrale solaire d’une capacité de 2 gigawatts, dix fois plus que les projets occidentaux.

Un de leurs chercheurs vedettes en biologie moléculaire de 42 ans, qui avait tout ce qu’il voulait à Princeton - cela a traumatisé les Américains ces derniers mois - a choisi de revenir vers sa mère patrie. Plus des trois quarts des étudiants de Berkeley sont asiatiques et ils ne sont pas destinés à rester aux Etats-Unis. Ils reviennent. N’oubliez jamais que les Chinois sont d’abord Chinois et qu’ils ont un devoir envers la mère patrie.

La Chine a vocation à tout produire et elle veut tout produire. Elle importe, oui, elle achète parfois et elle copie souvent les savoir-faire qu’elle n’a pas, mais son objectif est bien de produire des TGV, des centrales nucléaires, des avions pour son marché intérieur et, dans la foulée, de les exporter en cassant les prix. On connaît le processus. Nous avons, nous, Occidentaux, fait la même chose aux XIXe et XXe siècles.

Ils sont, de la même façon, en train d’avoir une mainmise sur les matières premières, comme nous l’avions fait avec aussi un début de mainmise sur les terres agricoles.

Cette stratégie mercantiliste s’appuie sur un système politique autoritaire et sur un quadruple dumping :

  • un dumping monétaire avec un yuan notoirement sous-évalué ;
  • un dumping social avec un système de protection sociale balbutiant pour ne pas dire plus qui, au passage, explique le taux d’épargne très élevé des ménages chinois ;
  • un dumping environnemental puisque, pour schématiser, Pékin veut continuer à produire sans s’imposer des contraintes, mais en même temps la Chine met les bouchées doubles sur les nouvelles technologies. Je ne sais pas qui sera gagnant dans dix ans. Je pense que nous avons du souci à nous faire. Pendant dix ans, les Chinois produiront un maximum en polluant pour engranger des réserves monétaires et pour investir dans ces nouvelles technologies, les produits du futur ;
  • enfin, dernier dumping souvent oublié : celui sur le capital. Les entreprises chinoises sont inondées de crédits par un système bancaire étroitement contrôlé par le parti, d’où des surcapacités de production qui pèsent sur la compétitivité des concurrents.

Certains nous prédisent aujourd'hui une implosion de la Chine, un krach monétaire. Les plus naïfs pensent qu’elle va se démocratiser très vite grâce à Internet et adopter nos belles et bonnes valeurs occidentales. On peut toujours rêver.

Cette crise a montré que la mondialisation, l’uniformisation des modèles et des valeurs n’est pour le moment qu'une utopie. Sans doute devrons-nous tendre vers cela, mais pour le moment, les nations sont toujours bien vivantes. La Chine est une nation et se vit comme une nation. L’Inde également, le Brésil aussi, sans parler de la Russie.

Chaque nation est le fruit d’une histoire et d’une culture, chacune étant éminemment respectable. Les Etats-Unis se vivent comme une nation. Le problème est que chez nous, en Europe, la crise nous touche au milieu du gué. Nous ne sommes plus des nations, mais nous ne sommes pas encore une nation européenne.

Que va-t-il se passer ?

Je crois que la Chine poursuivra méthodiquement une stratégie qui lui a si bien réussi. L’argent accumulé lui servira à acheter de par le monde les biens, les entreprises, les terres, les marchés et les hommes (je parle bien sûr de la corruption) dont elle a besoin.

Elle continuera d’utiliser la cupidité des multinationales et du système financier pour vendre ses produits. Elle mènera une diplomatie visant à fédérer les pays émergeants face aux anciens colonisateurs et, dans les instances internationales, elle fera un pas en avant et trois pas en arrière, donnant l’impression de céder sur quelques points pour reprendre tout de suite le terrain apparemment abandonné. Elle donnera des leçons de libre-échangisme aux libéraux. Enfin, elle s’affirmera peu à peu comme la puissance dominante de l’Asie, ce qui n’ira pas sans frictions ni tensions en rendant un jour le yuan convertible et en en faisant la grande monnaie de la région, voire la grande monnaie mondiale. Merci.