Il y a deux ans, nous avions déjà organisé avec Christophe Deshayes une soirée consacrée au web 2.0. Par la suite, il a organisé une université d’été sur ce thème et au fil du temps, il a accumulé un matériau original qui, avec celui de l’École de Paris, nous a paru justifier un livre : Les vrais révolutionnaires du numérique (Éditions Autrement, mars 2010).

L’un des traits marquants de la révolution du numérique est qu’elle ne se produit pas où on l’attendrait. Certaines associations acquièrent grâce au web 2.0 une réactivité vraiment stupéfiante et les enseignants font un usage décoiffant de certains outils numériques. L’entreprise, en revanche, paraît très en retard dans ce domaine, alors qu’elle était naguère considérée comme le parangon du progrès technologique. Nous avons cependant trouvé deux entreprises ayant réellement entrepris d’intégrer les nouveaux usages du web 2.0 : celle de Frédéric Lippi, à qui nous donnerons la parole tout à l’heure, et aussi le groupe Danone, dont Nicolas Rolland, directeur de la prospective sociale, devait également participer à cette soirée. Il a eu un empêchement mais m’a communiqué un texte que je vous présenterai.