Ces entretiens de Saintes auront permis de dégager deux idées sur ces rapports parfois étranges entre la justice et les médias.
Tout d'abord, notre vieille loi sur la presse de 1881 semble inusable. Parfois, les parlements fonds de bons textes ! Des textes centenaires. La procédure pénale semble, par contre, tout à fait inadaptée à la protection de la présomption d'innocence. Si l'on veut faire exister cette présomption c'est le code de procédure pénal qu'il faut revoir en profondeur.
Personne ne souhaite vraiment un code de déontologie des journalistes géré par un Conseil de l'Ordre ; le pouvoir des corporations n'est plus à l'ordre du jour. Il serait sans doute plus simple que les journalistes soient mieux formés au droit applicable à leur métier, et qu'ils cessent de s'étonner en dépassant la bande jaune !