La Terre traverse sa deuxième année consécutive la plus chaude jamais enregistrée.

Article publié sur Yale Climate Connections par Jeff Masters and Bob Henson le 10 janvier 2025. Traduction par Jean Albert le 13 janvier 2025 pour le Centre de Recherche Internationale – International Research Center (CRI-IRC) et reproduit ici avec l’aimable autorisation de Jean Albert.

Selon le groupe World Weather Attribution, le nombre total de personnes tuées par des événements météorologiques extrêmes intensifiés par le changement climatique en 2024 est probablement de plusieurs dizaines ou centaines de milliers.

D’après la NOAA, la NASA, le European Copernicus Climate Change Service, Berkeley Earth et le UKMET Office, 2024 fut l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre. Le record établit en 2023 est battu. Entre juin 2023 et juillet 2024, les températures mondiales ont battu des records pendant 14 mois consécutifs. La température globale de juillet a probablement été la plus élevée de tous les mois depuis 1850.

Le changement climatique causé par l’homme a ajouté en moyenne 41 jours de chaleur dangereuse à l’échelle mondiale en 2024. Selon le groupe World Weather Attribution et Climate Central, il est probable que les phénomènes météorologiques extrêmes exacerbés par ce réchauffement aient coûté la vie à des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes.

D’après Berkeley Earth, près de 24 % de la surface terrestre a connu en 2024 une température moyenne annuelle jamais atteinte auparavant. Pas moins de 104 pays, parmi lesquels la Chine, le Canada, le Mexique, l’Allemagne, le Brésil, la Grèce, la Malaisie et la Corée du Sud, ont connu des records historiques de températures. Ces records locaux ont touché environ 3,3 milliards de personnes — soit 40 % de la population mondiale.

La NOAA a aussi indiqué que ces records concernent aussi bien les températures terrestres que celles océaniques globales. Les hausses des températures des océans, ont déclenché un blanchissement mondial des coraux, le quatrième événement de ce type répertorié (après ceux de 1998, 2010, 2014-2017 et désormais 2024).

Enfin, les relevés satellitaires effectués en 2024 sur les huit premiers kilomètres de l’atmosphère ont révélé des températures nettement supérieures à celles des 46 années précédentes, selon l’Université d’Alabama à Huntsville. Le plus inquiétant est que le précédent record, établi en 2023, a ainsi été largement surpassé.

2024 : la première année enregistrée avec des températures dépassant 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels

L’année 2024 a marqué la première fois où la température moyenne globale de surface de la Terre a dépassé 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels, avec des écarts moyens variant entre 1,46 et 1,62 °C – Ces écarts s’expliquent principalement par l’utilisation de différentes années de référence pour le climat préindustriel, comme 1850 ou 1880, et par des variations dans la prise en compte des zones peu documentées, telles que l’Arctique, notamment avant 1900 – Bien qu’une chaleur record en 2023 et 2024 ait été anticipée en raison d’un puissant phénomène El Niño dans le Pacifique Est, l’augmentation des températures a dépassé les prévisions. Les scientifiques du climat cherchent à en comprendre les causes.

En tout état de cause, une augmentation de 1,5 °C au cours d’une seule année ne constitue pas per se une violation du seuil de 1,5 °C de l’Accord de Paris. Ce seuil se réfère au réchauffement à long terme sur une période de 30 ans. Néanmoins, cela indique que le monde s’approche rapidement de cette limite.

Figure 1. Écart de température par rapport à la moyenne 2024

L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Europe, en Océanie et en Afrique. L’Asie a connu sa deuxième année la plus chaude, tandis que l’Antarctique a enregistré sa 17e année la plus chaude. Plus de 100 pays — dont la Chine, le Canada, le Mexique, l’Allemagne, le Brésil, la Grèce, la Malaisie et la Corée du Sud — ont connu leur année la plus chaude jamais observée. Ces régions, qui abritent 3,3 milliards de personnes, ont toutes battu des records de chaleur, selon Carbon Brief. Aucune région n’a enregistré de record de froid. (Crédit image : NOAA)

Figure 2. Variation de la température moyenne annuelle entre 1995 et 2024

Les régions ayant connu le réchauffement le plus marqué entre 1995 et 2024 incluent l’Arctique, la partie Est de l’Europe, le Moyen-Orient, ainsi que les eaux côtières du nord-est et ouest des États-Unis. (Crédit image : NOAA)

Pas de signe clair d’un pic des émissions mondiales de CO₂

Selon le rapport 2024 Global Carbon Budget du Global Carbon Project, en 2024, les émissions de dioxyde de carbone résultant des combustibles fossiles et de la production de ciment ont augmenté d’environ 0,8 %, pour atteindre un record annuel de 37,4 milliards de tonnes de CO₂. Cette hausse est similaire à l’augmentation moyenne de 0,9 % observée dans les années 2010, mais inférieure à celle de 1,4 % enregistrée en 2023. Pour autant, la concentration de CO₂ dans l’atmosphère en 2024 est ainsi environ 52 % supérieure aux niveaux préindustriels.

Les émissions totales de dioxyde de carbone ont dépassé de 2 % le précédent record établi en 2023. Chaque année est un record. Cette augmentation est due à la fois à la hausse des émissions liées aux combustibles fossiles et aux émissions exceptionnellement élevées causées par les changements d’utilisation des terres, notamment résultant des incendies en Amérique du Sud aggravés par un fort phénomène El Niño et des températures records.

Les deux autres principaux gaz à effet de serre d’origine humaine — le méthane et le protoxyde d’azote — ont également atteint des niveaux sans précédent en 2024.

Année la plus chaude jamais enregistrée pour les océans

En 2024, et en intégrant des données remontant à 1955, la chaleur totale accumulée dans les océans, tant dans les 700 mètres supérieurs que dans les 2 000 mètres supérieurs, a atteint des niveaux records. Plus de 90 % de la chaleur supplémentaire liée au réchauffement climatique d’origine humaine est absorbée par les océans, grâce à leur grande capacité calorifique. Le reste se traduit par un réchauffement atmosphérique, une sécheresse et un réchauffement des terres, ainsi que la fonte des glaces terrestres et marines.

Cette accumulation de chaleur dans les océans contribue à l’élévation du niveau de la mer (par expansion thermique et fonte des glaciers), à l’intensification des ouragans, à des précipitations plus intenses entraînant des inondations destructrices, à des vagues de chaleur marine endommageant les récifs coralliens, et à des perturbations des circulations atmosphériques.

2025 : une année probablement moins chaude

Selon la NOAA, il y a 4 % de chances que 2025 dépasse 2024 comme année la plus chaude, mais 96 % de chances qu’elle se classe parmi les cinq années les plus chaudes. Le climatologue Gavin Schmidt prévoit que l’arrivée de La Niña, en début d’année, rendra 2025 plus fraîche que 2024. Néanmoins, elle sera probablement la troisième année la plus chaude jamais enregistrée, derrière 2024 et 2023, mais devant 2016. Les prévisions du UK Met Office confirment le pronostique.

2024 : Année la plus humide jamais enregistrée pour l’humidité atmosphérique

Tempêtes tropicales globales proches de la moyenne

En 2024, 85 cyclones tropicaux nommés ont été enregistrés à l’échelle mondiale, un chiffre proche de la moyenne de 1980-2024, selon la page Colorado State Real-Time Tropical Cyclone Activity. Parmi eux, 42 ont atteint une force équivalente à celle d’un ouragan (vents de 119 km/h ou plus) et 23 sont devenus des ouragans majeurs (vents de 178 km/h ou plus). L’énergie cyclonique accumulée (ACE), une mesure intégrant la force, la fréquence et la durée des tempêtes, est restée en dessous de la moyenne.

Accélération de l’élévation du niveau de la mer

Selon une étude publiée en octobre 2024 intitulée « Le taux d’élévation du niveau mondial des mers a doublé au cours des trois dernières décennies», en 2024, le niveau mondial des mers a augmenté d’environ 4,5 mm/an (0,18 pouce/an), En 1992, le niveau de la mer a augmenté de 2,1 mm/an. Le rythme a plus que doublé en 31 ans. Si cette tendance se poursuit, le niveau des mers pourrait augmenter de 5 mm/an d’ici 2030 et de 6,5 mm/an d’ici 2050, entraînant une hausse totale de 169 mm (6,7 pouces) sur les 30 prochaines années.

Année la plus chaude jamais enregistrée aux États-Unis

En 2024, la température moyenne annuelle aux Etats-Unis a été la plus élevée depuis le début des enregistrements en 1895, dépassant de 0,13 °C (0,24 °F) le précédent record établit 2012 à 12,93 °C (55,27 °F).

Figure 3. Moyenne des températures sur la période 1895-2024. Les températures sur le territoire métropolitain américain (48 États situés sur le continent nord-américain, excluant l’Alaska, Hawaï et les territoires d’outre-mer) ont augmenté en moyenne de 1,7 degré Fahrenheit (0,9 degré Celsius) au cours des 130 dernières années. Ce réchauffement est légèrement inférieur à celui de la planète dans son ensemble. (Crédit image : NOAA/NCEI)

L’année 2024 enregistre la température la plus élevée jamais enregistrée dans 17 des Etats. De plus, tous les 48 États, à l’exception de l’Oregon et de Washington, ont connu l’une de leurs cinq années les plus chaudes (voir Fig. 4 ci-dessous). Ce qui marque 2024 est la constance dans l’augmentation des températures sur l’ensemble de l’année. Si aucun mois en particulier n’a battu de record national, chaque mois à l’exception de janvier, a figuré parmi les 20 plus chauds des 130 dernières années.

Figure 4. Classements des températures moyennes annuelles dans chacun des 48 États situés sur le continent nord-américain (excluant l’Alaska, Hawaï et les territoires d’outre-mer) des États-Unis sur 130 ans de données (depuis 1895). La couleur rouge foncé indique des records de températures (Crédit image : NOAA/NCEI).

Le météorologue indépendant Guy Walton a étudié les données de la NOAA pour 2024. Il relève 38 765 records quotidiens de températures maximales élevées, contre 10 423 records de températures minimales basses. Il s’agit d’une augmentation significative par rapport au ratio de 2,4 records de chaleur pour chaque record de froid, observé durant la première moitié des années 2020.

Ainsi, le ratio continue d’augmenter avec le temps, reflétant l’impact du réchauffement climatique. Selon une étude de 2009 coécrite par Walton, si les tendances actuelles se maintiennent, ce déséquilibre pourrait atteindre 20 records de chaleur pour chaque record de froid d’ici le milieu du siècle.

Précipitations et enneigements variés en 2024

L’ensemble des précipitations (pluie et neige) pour les États-Unis en 2024 a donné un tableau très contrasté. L’année a été la 29ᵉ la plus humide sur la période 130 ans (depuis l’enregistrement des données). Cependant, malgré plusieurs inondations dévastatrices — notamment celle provoquée par l’ouragan Helene qui a ravagé des régions autour des montagnes de l’ouest de la Caroline du Nord —, une grande portion du territoire national a connu des conditions de sécheresse prononcée entre la fin de l’été et le début de l’automne, caractérisées par une déficience significative des précipitations. Cela a porté le pourcentage du territoire des États-Unis en proie à la sécheresse ou à une sécheresse anormale à 87,78 %, son niveau le plus élevé depuis la création du U.S. Drought Monitor en 2000.

Catastrophes météorologiques dépassant le milliard de dollars : 27 en 2024

Pour l’année 2024, le nombre de catastrophes météorologiques aux États-Unis ayant coûté plus d’un milliard de dollars constants s’élève à 27, juste en deçà du record de 28 établi en 2023. Parmi les catastrophes de 2024 figurent :

  • 17 événements de tempêtes violentes,
  • 5 ouragans,
  • 1 incendie de forêt,
  • 1 sécheresse,
  • 1 inondation,
  • 2 tempêtes hivernales.

La moyenne annuelle des catastrophes dépassant le milliard de dollars constants pour les cinq dernières années (2020–2024) est de 23.

Figure 5. Résumé météorologique et climatique des États-Unis pour 2024 selon la NOAA. En 2024, les États-Unis ont enregistré 27 catastrophes météorologiques dépassant le milliard de dollars constants, soit une de moins que le record de 28 établit en 2023. L’ouragan Helene a causé des dégâts estimés à 79 milliards de dollars constants, soit la septième catastrophe météorologique la plus coûteuse de l’histoire du pays. L’ouragan Milton, en engendrant 34 milliards de dollars constants de dommages, se classe au 15ᵉ rang.

Indice des extrêmes climatiques à un niveau record

Les nombreux événements extrêmes de 2024 ont porté l’Indice des Extrêmes Climatiques des États-Unis (U.S. Climate Extremes Index) à son niveau annuel le plus élevé jamais enregistré. Cet indice mesure les extrêmes climatiques en fonction de la portion du territoire affectée, notamment :

  • Des températures bien au-dessus ou bien en dessous de la moyenne,
  • Des sécheresses sévères,
  • Des ouragans touchant terre,
  • Une forte proportion des précipitations totales concentrée dans des événements ponctuels et extrêmes en une journée.

En 2024, 47,38 % du territoire des États-Unis ont subi au moins un événement défini par cet indice, dépassant largement le record précédent de 41,88 % établi en 2020 (sur des données remontant à 1910).

Figure 6. L’Indice des extrêmes climatiques des États-Unis a atteint un niveau record annuel en 2024. (Crédit image : NOAA/NCEI)

Activité des tornades aux États-Unis en 2024

L’année 2024 a débuté avec une activité tornadique relativement faible, mais de mai à septembre, et à la fin décembre, l’activité est devenue particulièrement intense.

  • L’Oklahoma a enregistré 152 tornades, le total annuel le plus élevé jamais observé dans cet État réputé pour ses tornades.
  • À l’échelle nationale, 1 759 tornades confirmées ont été recensées, ce qui en fait la deuxième année la plus active depuis le début du suivi officiel, il y a 75 ans.

Le Storm Prediction Center (Centre de prévision des tempêtes de la NWS) maintient également un décompte ajusté à l’inflation des tornades, qui tient compte de l’augmentation significative des observations depuis les années 1980 grâce aux chasseurs de tornades, observateurs et autres. Cette version confirme également que 2024 a été la deuxième année la plus active en matière de tornades aux États-Unis.

Impacts humains

Les tornades de 2024 ont fait au moins 54 victimes aux États-Unis. Comme c’est souvent le cas, plus de la moitié de ces décès (33) ont eu lieu dans des maisons préfabriquées ou mobiles, qui abritent moins de 10 % de la population américaine.

Janvier 2025 : Le phénomène océanique à grande échelle du Pacifique équatorial de La Niña commence, mais devrait se terminer d’ici mai

Le phénomène de La Niña de faible intensité a récemment débuté, selon le rapport mensuel de la NOAA sur l’état de l’oscillation El Niño/La Niña (ENSO) en janvier. Le phénomène devrait persister jusqu’en avril 2025, avec une probabilité de 59%, avant une transition probable à 60% vers un état ENSO neutre entre mars et mai 2025.

Prévisions pour la saison des ouragans dans l’Atlantique (août-septembre-octobre 2025)

Selon les prévisions de janvier de la NOAA et de l’Institut international de recherche pour le climat et la société (IRI) de l’Université Columbia :

  • Il y a une probabilité de 35 % que La Niña persiste,
  • Une probabilité de 44 % pour un ENSO neutre,
  • Et une probabilité de 21 % pour des conditions El Niño.

Le phénomène El Niño augmente le cisaillement des vents, ce qui inhibe le développement des ouragans. La Niña a l’effet inverse, favorisant une activité cyclonique accrue dans la région.

Banquise arctique : la surface la plus faible jamais enregistrée en décembre

En décembre 2024, la banquise arctique a atteint son niveau de glace le plus bas jamais observé depuis le début des enregistrements par satellite en 1978 selon le National Snow and Ice Data Center. Le Bulletin annuel de l’Arctique, publié le 10 décembre, a mis en avant les faits saillants suivants pour 2024 :

  • Températures annuelles de l’air de surface : Deuxièmes plus élevés depuis 1900.
  • Précipitations estivales : L’été 2024 a été le plus humide jamais enregistré. Les précipitations dans l’Arctique montrent une tendance à la hausse depuis 1950, avec des augmentations les plus marquées en hiver.
  • Étendue de la banquise en septembre : Classée sixième plus faible dans les 47 ans de données satellitaires, une diminution significative pour une période critique de l’année.
  • Végétation de la toundra : Le verdissement de la toundra, indicateur de l’expansion des arbustes en réponse au réchauffement, a atteint le deuxième plus haut niveau dans les 25 ans de données satellitaires.
  • Stockage de carbone dans la toundra : En raison de l’augmentation des incendies, la toundra arctique est passée d’un rôle de puits de carbone à celui de source de dioxyde de carbone.
  • Populations de caribous migrateurs : Déclin de 65 % au cours des deux ou trois dernières décennies. Si certaines petites populations côtières de l’Arctique occidental ont montré des signes de reprise depuis une dizaine d’années, les grandes populations intérieures continuent de décliner ou demeurent à des niveaux historiquement bas, selon les observations des aînés autochtones.
  • Passage du Nord-Ouest : Le passage à travers l’archipel canadien s’est dégagé de glace sur sa route sud à la fin août. L’étendue de la glace dans le Passage du Nord-Ouest en 2024 a atteint son niveau minimal jamais enregistré depuis le début des relevés satellitaires.
  • Glace pluriannuelle : À la fin de l’été 2024, l’étendue de la glace pluriannuelle était similaire à celles de 2022 et 2023. Elle représente 40 % de son étendue moyenne dans les années 1980 et 1990.

Ces observations illustrent l’impact profond et continu du réchauffement climatique sur les systèmes environnementaux et écologiques de l’Arctique.

Diminution de la perte de glace de mer en Antarctique

La perte de glace de mer en Antarctique a ralenti de manière significative en décembre 2024, après une période prolongée de niveaux bas quotidiens records ou quasi-records observés en 2023 et 2024. L’étendue de la glace en décembre s’est classée au neuvième rang des plus faibles jamais enregistrées.

Records de chaleur nationale et territoriale en 2024

Selon Maximiliano Herrera, spécialiste des records météorologiques internationaux (présent sur Bluesky et X), 22 nations ou territoires ont établi ou égalé leurs records de chaleur absolus en 2024. Parmi eux, six nations ou territoires ont battu ou égalé à plusieurs reprises leur ancien record de chaleur en 2024. En revanche, aucun pays n’a établi ou égalé de record absolu de froid durant la même période.

Autre statistique d’importance notée par Herrera sont :

  • Le record pour le plus grand nombre de records de chaleurs, soit 24, établi en 2019. Il n’y en eu 21 en 2023.
  • 502 stations météorologiques ont enregistré des records absolus de chaleur en 2024 (597 en 2023, 762 en 2022 et 404 e 2021), et six pour un record absolu de froid.

Ces données illustrent la tendance globale à des conditions de chaleur extrême de plus en plus fréquentes, avec un impact disproportionné par rapport aux événements de froid extrême.

Vingt-deux records absolus de chaleur nationale/territoriale établis en 2024 :

Îles Cocos (Australie) : 32,8 °C le 28 février, 29 février et 7 avril (égalé) à l’aéroport des Îles Cocos ; record battu avec 33,2 °C le 3 décembre au même endroit; Costa Rica : 41,0 °C à Cerro Huacalito le 6 mars ; record battu avec 41,5 °C le 23 mars au même endroit; Comores : 36,2 °C à l’aéroport de Hahaya le 12 mars; Congo-Brazzaville : 39,6 °C à Impfondo le 13 mars; Maldives : 35,1 °C à Hanimadhoo le 24 mars ; égalé le 11 avril au même endroit; Togo : 44,0 °C à Mango le 31 mars.; Mali : 48,5 °C à Kayes le 3 avril; Belize : 42,3 °C à Barton Creek le 10 avril ; égalé le 17 mai à Chaa Creek; Tchad : 48,0 °C à Faya le 24 avril ; égalé le 5 juin au même endroit; Cambodge : 42,8 °C à Preah Viehar et Svay Leu le 27 avril; Laos : 43,7 °C à Tha Ngon le 1ᵉʳ mai (record battu pour la 3ᵉ fois en 2024); Ghana : 44,6 °C à Navrongo le 1ᵉʳ mai; Palaos : 35,0 °C à l’aéroport international de Babelthuap le 29 mai (égalé) ; record battu avec 35,6 °C à Koror le 2 juin; Égypte : 50,9 °C à Assouan le 7 juin; Mexique : 52,0 °C à Tepache le 20 juin (égalé); République dominicaine : 41,4 °C à Boca de Mao le 8 août; Colombie : 43,4 °C à Jerusalen le 14 septembre; Saint-Barthélemy (France) : 35,8 °C à Gustavia le 24 septembre; Dominique : 36,6 °C à Canefield; Bolivie : 47,0 °C à Villamontes le 7 octobre (égalé); Guyane française (France) : 39,3 °C à Gustavia le 6 novembre; Terres australes et antarctiques françaises : 37,5 °C sur l’île Juan de Nova le 25 décembre.

Aucun pays ou territoire n’a établi ou égalé de record absolu de froid en 2024.

202 records mensuels nationaux/territoriaux de chaleur battus ou égalés en 2024

En plus des 22 records absolus de chaleur nationale/territoriale mentionnés précédemment (ainsi que six records supplémentaires pour les Maldives, Belize, Tchad et Palaos établis sur deux mois différents, et trois records établis aux Îles Cocos sur trois mois différents), 202 records mensuels nationaux ou territoriaux de chaleur ont été battus ou égalés en 2024, portant le total à 230 records mensuels absolus.

Ci-dessous les 202 records mensuels supplémentaires répartis par mois :

  • Janvier (15) : Mayotte, Dominique, Saba, Îles Cocos, Malte, Hong Kong, Côte d’Ivoire, Maldives, Andorre, Portugal, Costa Rica, Royaume-Uni, Seychelles, Martinique, Saint-Barthélemy.
  • Février (18) : Maldives, Guyane française, Guyana, Dominique, Curaçao, Saint-Kitts-et-Nevis, Antigua-et-Barbuda, Îles Vierges des États-Unis, Belize, Corée du Nord, Maroc, Terres australes françaises, Hong Kong, Taïwan, Pérou, Laos, Tchad, Togo.
  • Mars (24) : Paraguay, Samoa, Zimbabwe, Dominique, Cameroun, Ghana, Guyana, Guyane française, République dominicaine, Taïwan, Hong Kong, Saba, Territoires britanniques de l’océan Indien, Îles Salomon, Suriname, Guatemala, Croatie, Pologne, Biélorussie, Lituanie, Lettonie, Estonie, Bénin, Burkina Faso.
  • Avril (28) : Dominique, Terres australes françaises, Costa Rica, Polynésie française, Guyane française, Guyana, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Saba, Comores, Territoires britanniques de l’océan Indien, Maurice, Chine, Slovénie, Croatie, Bosnie, Cap-Vert, Népal, Zimbabwe, Chypre, Turquie, Niger, Jordanie, Israël, Vietnam, Colombie, Saint-Barthélemy, Laos.
  • Mai (20) : Sri Lanka, Maurice, Tuvalu, Côte d’Ivoire, Dominique, Niue, Brésil, Martinique, Maldives, Costa Rica, Mexique, Belize, Îles Caïmans, Cuba, Saba, Îles Cocos, Niger, Koweït, Irak, Saint-Eustache.
  • Juin (25) : Terres australes françaises, Guatemala, Aruba, Curaçao, Zimbabwe, Comores, Grenade, Saint-Eustache, Corée du Nord, Nouvelle-Zélande, Dominique, Îles Cocos, Costa Rica, Maurice, Martinique, Taïwan, Paraguay, Algérie, Turquie, Saint-Pierre-et-Miquelon, Koweït, Chine, Guyane française, Guadeloupe, Malaisie.
  • Juillet (16) : Îles Vierges des États-Unis, Palaos, Îles Cocos, Aruba, Territoires britanniques de l’océan Indien, Dominique, Arabie Saoudite, Biélorussie, Maurice, Maldives, Curaçao, Îles Salomon, Mariannes du Nord, Brunei, Mozambique, Guyane française.
  • Août (11) : Palaos, Terres australes françaises, Australie, Territoires britanniques de l’océan Indien, Svalbard, Indonésie, Zimbabwe, Eswatini, Équateur, Comores, Guadeloupe.
  • Septembre (14) : Taïwan, Slovénie, Suède, Norvège, Mexique, Colombie, Corée du Nord, Hong Kong, Cuba, Bangladesh, Népal, Îles Cocos, Gabon, Malaisie.
  • Octobre (11) : États-Unis, Mexique, Saba, Maldives, Territoires britanniques de l’océan Indien, Brésil, Seychelles, Chili, Terres australes françaises, Îles Salomon, Guadeloupe.
  • Novembre (12) : Inde, Japon, Iran, Pakistan, Émirats arabes unis, Îles Féroé, Maldives, Portugal, Territoires britanniques de l’océan Indien, Islande, Terres australes françaises, Vanuatu.
  • Décembre (8) : Norvège, Curaçao, Zimbabwe, Singapour, Botswana, Maldives, Portugal, Libéria.

Tendance globale

Ces records mensuels démontrent l’ampleur et la répartition mondiale des records de chaleur extrême en 2024, témoignant de l’impact croissant du réchauffement climatique.

Trois records mensuels nationaux/territoriaux de froid battus en 2024

En complément des trois records absolus de froid mentionnés précédemment, six nations ou territoires ont établi un record mensuel absolu de froid en 2024, portant le total à neuf records mensuels de froid pour l’année :

  • Chine : Record absolu de froid pour le mois de février.
  • Qatar : Record absolu de froid pour le mois de mars.
  • Myanmar : Record absolu de froid pour le mois de septembre.

Records mondiaux notables de chaleur et de froid en 2024

  • Température la plus élevée dans l’hémisphère Nord : 54,1 °C (129,4 °F) à Death Valley, Californie (États-Unis), le 8 juillet.
  • Température la plus basse dans l’hémisphère Nord : -58,5 °C (-73,3 °F) à Yurty, Russie, le 1er janvier.
  • Température la plus élevée dans l’hémisphère Sud : 49,9 °C (121,8 °F) à Carnarvon, Australie, le 18 février.
  • Température la plus basse dans l’hémisphère Sud : -82,1 °C (-115,8 °F) à Dome Fuji, Antarctique, le 16 juillet.
  • Température moyenne annuelle la plus élevée dans l’hémisphère Sud en 2024 : 30,2 °C (86,4 °F) à Surabaya AP, Indonésie.
  • Température moyenne annuelle la plus élevée dans l’hémisphère Nord en 2024 : 32,5 °C (90,5 °F) à Yelimane, Mali.

Record absolu de température annuelle moyenne mondiale

Le record absolu de la température moyenne annuelle la plus élevée jamais enregistré sur Terre reste 32,9 °C (91,2 °F), observé à Makkah, Arabie saoudite, en 2010 et en 2016.

Ces données reflètent les extrêmes climatiques de 2024, mettant en évidence des tendances continues de réchauffement, l’augmentation des extrêmes, et des anomalies dans le contexte du changement climatique global.

Quatorze records notables de température hémisphériques et continentaux établis en 2024

  1. Température minimale la plus élevée jamais enregistrée en janvier en Asie : 28,5 °C (83,3 °F) à Bangkok Klong Thoey, Thaïlande, le 14 janvier.
  2. Température minimale la plus élevée jamais enregistrée en février en Asie : 29,1 °C (84,1 °F) à Diego Garcia (Territoires britanniques de l’océan Indien), le 18 février.
  3. Température minimale la plus élevée jamais enregistrée en mars en Amérique du Sud : 31,6 °C (88,9 °F) à Mariscal Estigarribia, Paraguay, le 17 mars.
  4. Température la plus élevée jamais enregistrée en avril en Afrique : 48,5 °C (119,3 °F) à Kayes, Mali, le 3 avril.
  5. Température la plus élevée jamais enregistrée en mai en Amérique du Nord : 51,1 °C (124,0 °F) à Gallinas, Mexique, le 9 mai.
  6. Température minimale la plus élevée jamais enregistrée en mai dans l’hémisphère Sud : 29,7 °C (85,5 °F) à Funafuti, Tuvalu, le 21 mai.
  7. Température la plus élevée jamais enregistrée en juin en Afrique : 50,9 °C (123,6 °F) à Assouan, Égypte, le 7 juin.
  8. Température minimale la plus élevée jamais enregistrée en juin dans l’hémisphère Sud : 29,3 °C (84,7 °F) à Funafuti, Tuvalu, le 18 juin.
  9. Température minimale la plus élevée jamais enregistrée en juillet dans l’hémisphère Sud : 28,8 °C (83,8 °F) à Nukunonu, Tokelau (territoire néo-zélandais), le 16 juillet.
  10. Température minimale la plus élevée jamais enregistrée en août dans l’hémisphère Sud : 29,7 °C (85,5 °F) à Filadelfia, Paraguay, le 3 août.
  11. Température la plus élevée jamais enregistrée en août et pendant tout l’hiver en Océanie : 41,6 °C (105,8 °F) à Yampi Sound, Australie, le 26 août.
  12. Température minimale la plus élevée jamais enregistrée en septembre dans l’hémisphère Sud : 30,9 °C (87,6 °F) à Cuiaba, Brésil, le 26 septembre.
  13. Température la plus élevée jamais enregistrée en octobre en Amérique du Nord : 47,2 °C (117,0 °F) à Palm Springs et Indio (États-Unis), record égalé le 6 octobre à Ejido Nuevo Leon, Mexique.
  14. Température minimale la plus élevée jamais enregistrée en décembre en Amérique du Nord : 28,6 °C (83,5 °F) à Hato, Curaçao, Pays-Bas, le 1ᵉʳ décembre.

Ces records reflètent l’ampleur des anomalies climatiques en 2024, marquant des températures extrêmes sans précédent dans plusieurs régions du globe.

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